Vitraux français au Chili

par Andrea Araos, docteur de l’École Pratique des Hautes Études

Quatrième conférence du cycle Le vitrail. Invitation au voyage donnée au Centre André Chastel, Galerie Colbert (INHA), 2 rue Vivienne, 75002 Paris, salle Perrot (2e étage), le 8 janvier 2025, de 18h à 20h.
Entrée libre dans la limite des places disponibles.

L’aventure du vitrail au Chili commence en 1875, à la chapelle des Filles de la Charité de Saint-Vincent-de-Paul, Sagrado Corazón de Jesús (aujourd’hui San Francisco de Borja), vitrée par l’atelier bordelais de Gustave-Pierre Dagrant. Si l’origine des vitraux importés dans ce pays d’Amérique du Sud est multiple (Allemagne, Belgique, Catalogne, Royaume-Uni, etc.), la France a occupé pendant plus d’un siècle (1875-2020) une place prépondérante dans ce commerce. Bégule, Bernard, Champigneulle, Dagrant, Gaudin, Jeannin, De Troyer, Lorin, Mauméjean, Saint-Blancat et Gabriel et Jacques Loire sont les protagonistes de ces échanges. Ce voyage à travers le patrimoine religieux et civil du Chili permet de découvrir la qualité des programmes iconographiques. La richesse de ce corpus, dont la pose a accompagné la grande transformation culturelle des anciennes colonies de la Couronne espagnole, permet d’aborder des aspects techniques, artistiques, culturels, historiques et sociaux, même si de nombreuses questions demeurent encore sans réponse.

Vitrail “Misterios del Rosario”, 1949, Gabriel Loire, basilique Nuestra Señora de Lourdes (Santiago). © Fototeca Centro Latinoamericano del Vitral, photographe Daniella Toledo

Image d’illustration : Signature «Ch. Champigneulle, Paris», Saint Andrew War Memorial Church (Santiago), d’après la peinture de l’artiste norvégien Axel Ender George. © Fototeca Centro Latinoamericano del Vitral, photographe Diego Rodriguez Matta

La technique dite des «plombs ouvrés» au temps de l’Art déco : origine et mise en œuvre

par Marie Savoldelli, doctorante à l’Université d’Artois et Michel Hérold, conservateur général honoraire du patrimoine, directeur du Comité français du Corpus vitrearum

Texte du poster présenté au XXXIe colloque international du Corpus vitrearum, 15-19 juillet 2024, Erfurt (Allemagne), Sichtbarkeit-Formen des Sehens und Strategien der Sichtbarmachung-Manières de voir et stratégies de visualisation.

Le plomb dans l’art du vitrail tient un rôle essentiel, à la fois structurel et graphique. C’est grâce au contraste créé par la baguette de plomb, sombre et opaque, dans laquelle sont enchâssés des verres colorés, transparents et clairs, que le dessin apparaît en lumière transmise.

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Le programme iconographique des vitraux romans de la cathédrale de Chartres, nouveaux aperçus

par Emma Claverie, archiviste paléographe

Communication présentée à la Journée d’études et d’informations sur le vitrail organisée par le Comité français du Corpus vitrearum et le Centre André Chastel, 13 juin 2023.

Les vitraux romans de la cathédrale de Chartres appartiennent à la façade occidentale de l’église1. Célèbre en raison de son Arbre de Jessé, ce triplet présente également un cycle très développé de l’Enfance du Christ, clôt par une Entrée à Jérusalem, ainsi qu’une lancette dédiée à la Passion, s’ouvrant par la Transfiguration. Ces trois verrières surmontent le Portail royal, avec qui elles forment un ensemble homogène tant chronologiquement que par l’iconographie, une sorte de folio qu’il faut lire recto-verso.

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  1. Cette communication résume certains aspects d’une thèse d’École des chartes intitulée De Jessé aux pèlerins d’Emmaüs, de l’Incarnation à la Réincarnation : le programme iconographique des vitraux romans de la cathédrale de Chartres, soutenue le 31 mai 2024. []

Ce que l’on voit et ce que l’on ne voit pas. La technique des «gemmes» dans le vitrail

par Karine Boulanger, ingénieur de recherche au Centre André Chastel

Texte du poster présenté au XXXIe colloque international du Corpus vitrearum, 15-19 juillet 2024, Erfurt (Allemagne), Sichtbarkeit-Formen des Sehens und Strategien der Sichtbarmachung-Manières de voir et stratégies de visualisation.

La dépose des verrières de la chapelle de la Vierge de la cathédrale du Mans (Sarthe) pour leur restauration a montré le recours à une technique rare, celle que Théophile appelle, dans sa Schedula diversarum artium (chapitre XXVIII), «la pose de gemmes sur le verre peint». Il s’agit de coller à la grisaille de petites pièces de verre pour figurer des éléments précieux ou des détails si petits qu’ils auraient été noyés dans le réseau de plombs.

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